Le défi d’intégration

À l’école, nous faisons des apprentissages, nous acquérons des connaissances, et c’est très bien. Lorsque nous avons terminé le parcours scolaire, le défi de la vie qui reste devant nous, c’est intégrer la pratique de ce qui nous tient à cœur dans notre quotidien. Ce défi d’intégration est au cœur de la maturation de notre personne.

Les sportifs, les musiciens, les peintres ou les danseurs vous le diront, l’enjeu est de s’incarner dans un mode de vie ou l’entraînement et la pratique de son art sont au cœur des activités quotidiennes.

Il en est de même pour le développement de l’esprit, le défi n’est pas de trouver les bons mots et les belles phrases, mais bien de savoir comment intégrer la présence de la conscience éveillée au cœur de propre activité de tous les jours, se promener, dormir, manger, travailler, s’asseoir, etc.

Dit autrement, il est important que de faire perdurer l’état de présence consciente au-delà de la durée limitée d’une lecture, d’un enregistrement ou d’une session d’entraînement de l’esprit ou de méditation assise.

Toute pratique ou tout entraînement voué à notre développement personnel ne doit pas être un intermède ou une séparation dans notre façon d’être, un décalage par rapport à notre vie au quotidien.

Le défi d’intégration de notre parcours scolaire est le savoir, le savoir-faire et le savoir-être qui se dégagent après l’acquisition des connaissances. Dans d’autres sphères de notre vie, le défi de l’intégration est en fait le façonnement de l’être, non pas dans un rôle, mais bien dans sa propre nature.

Le signe qui nous permet de savoir si nous suivons bien notre voie, c’est la fluidité et la qualité de plénitude qui s’installe dans nos états d’âme.