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Vivre...

Vivre la vie , être comme on est et comme on peut, les hauts les bas . Vie quotidienne ,cuisine , photos ,citations et mes expériences .

 

Le gain le plus important jamais remporté au Loto s’est élevé à 24 millions d’euros, en 2011.Le gain le plus important jamais remporté au Loto s’est élevé à 24 millions d’euros, en 2011.• Crédits : CHARLES CARATINI - AFP
 

En 2019, les Français ont dépensé en moyenne 400 euros par an en jeux d’argent et de hasard. Une somme importante tirée vers le haut par les joueurs aux pratiques dites « excessives », mais qui révèle tout de même les espoirs de nombreux joueurs de gagner la fortune sur un coup de chance.

 

Gagner des millions d’euros d’un coup, sans venir d’un environnement riche ni travailler : le rêve, non ? Pour un tirage standard de Loto, vous n’avez cependant qu’une chance sur 19 millions de remporter le jackpot, et les chances de remporter le gros lot diminuent à une sur 140 millions si vous jouez à l’Euromillions, lancé par la FDJ en 2004. Comment se fait-il, alors, que les jeux d’argent et de hasard (JAH) soient aussi populaires, si bien qu’en 2019, l’État a collecté 3,5 milliards d’euros auprès de la Française des Jeux ?

Les Français misent environ 47 milliards d'euros par an, et en échange ils reçoivent des gains de l'ordre de 37 milliards d'euros. Donc il y a un produit brut des jeux d'environ 10 milliards d'euros, et c'est là-dessus qu'il y a des prélèvements fiscaux, qui représentent jusqu'à 5 ou 6 milliards d'euros. Et, dans la mesure où la fréquence du jeu et les montants misés sont plus importants chez les joueurs en bas de l'échelle sociale, c'est un impôt régressif : moins on gagne, plus on paie d'impôt. – Quentin Duroy

Il y a plusieurs raisons d’acheter de temps en temps un ticket à gratter : échapper à la morosité du quotidien (surtout en temps de crise), se sentir valorisé parce que « preneur de risque ». Pour beaucoup, cependant, puisqu’une majorité des personnes qui y jouent régulièrement sont de classes moyenne et inférieure, c’est le rêve de la seconde chance et d'un changement de vie radical qui poussent au jeu.

La question du profil social des joueurs est complexe parce qu'il y a une grande diversité de jeux et à chaque jeu correspond une typologie sociale. Le jeu est répandu dans l'ensemble du corps social, mais on s'aperçoit que les joueurs les plus assidus et qui dépensent la plus grande proportion de leur revenu dans des jeux d'argent appartiennent aux classes populaires. Et, plus encore, on s'aperçoit que ce sont les plus précaires, notamment les chômeurs, qui sont les plus affectés par l'addiction aux jeux d'argent. - Thomas Amadieu

Toutes les statistiques montrent pourtant qu’il est complètement irrationnel de jouer à ces jeux. Les sciences cognitives ont tenté de comprendre ce qui pousse les joueurs à tenter leur chance, à rebours de toutes les théories néoclassiques sur l’homo economicus. Depuis une dizaine d’années, l’offre de jeux d’argent et de hasard est devenue de plus en plus accessible : multiplication des jeux, ouverture à la concurrence des paris en ligne, numérisation du marché, etc.

Qui sont les joueurs qui parient sur la fortune ? Comment l’offre a-t-elle réussi à rationaliser économiquement le comportement pourtant essentiellement irrationnel du jeu d’argent et de hasard ? Pour en parler, nous avons fait appel à Thomas Amadieu, sociologue et enseignant-chercheur en stratégie et marketing à l’ESSCA et Quentin Duroy, économiste et professeur associé à la Denison University

 

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